Après un temps d’absence voici quelques nouvelles pour ceux qui se demanderaient ou sont passes ces fous avec leur projet de ferme de la porte ouverte !

Comme mentionné dans l’article précédent, lors de l’été 2015, Sam et moi sommes rentrés en France et nous avons lancé un « grand appel à la récupération« . L’objectif était d’équiper la future ferme avec le matériel nécessaire. Aussi bien en jardinage : des dizaines de rouleaux de tuyaux d’arrosage et de goutte à goutte, beaucoup d’outils à main récupérés dans de vieilles fermes. Du matériel de bricolage : nous avons une boîte à outils digne d’un collectionneur d’âge avancé !! Nous sommes aussi équipés en vaisselle et matériel de cuisine, livres, pompe à eau, etc… Nous avons acheté un vieux moulin daté d’avant 1950, dans l’optique de proposer un emploi à un jeune et de proposer un deuxième moulin aux villageois qui font la queue pendant des heures à l’unique moulin pour moudre leur farine de maïs et faire la pâte akumé dont ils se nourrissent au quotidien. Nous l’avons accordé avec un vieux moteur Bernard que nous avions déjà acheté hors d’usage. Mon grand-père et ses copains du village nous ont rafistolé les engins et accordé  le tout ! Idem pour les pompes à eaux : bricolées !

 

Ensuite, il nous a fallu envoyer le tout par bateau dans une camionnette que nous avons achetée à cet effet ! (Certains se rappellent peut-être nous avoir vu déambuler dans une ancienne camionnette de la croix rouge française).

L’appel à la récupération a dépassé nos espérances. Vraiment beaucoup de personnes autour de nous se sont mobilisées et nous ont apporté une Grande Aide !

Finalement, nous sommes partis à Paris chez le transitaire déposer la camionnette, deux voitures (qui nous ont été données) et un poids lourd 15t que nous avons acheté pour pouvoir tout contenir. Les quatre véhicules étaient plein à craquer ! Inutile de préciser comme mes parents était heureux de voir leur maison débarrassée de tout ce bazar !! De plus, des gars d’Emmaüs sont venus remplir deux camionnettes avec du restant… On était chargé à bloc !

Nous sommes donc arrivés fin octobre à Lomé. Les trois premiers véhicules sont arrivés mi-novembre. Nous avons vendu la camionnette et fait dédouaner les deux voitures. L’une a été immatriculée comme usage personnel et la seconde comme taxi-brousse. Elle est actuellement louée.

Début décembre est arrivé le gros camion. Nous avons dédouané le matériel pour la ferme que nous avons mis en sécurité chez la maman de Sam.

 

Nous avons ensuite vendu le matériel prévu pour ça. Cela a été intense ! Avec les photos vous pouvez imaginer un soleil frappant et des nuages de poussière. Lorsque nous avons descendu le haillon du camion, il y avait au moins une cinquantaine de personnes rassemblées autour du camion criant « Je veux ça ! Donnez-moi ça ! Combien pour ça ?« .

Nous étions une équipe de sept personnes, dont Leroy qui était venu de France et qui nous a aidé (c’est lui qui a pris les photos). De tous les côtés, pour avoir les prix les gens criaient : « Sam Sam Sam! » Sa tête s’est très vite transformée en citrouille !!

Du coup, j’ai monté une petite boutique à l’aide d’une table de camping qu’on nous a donné (merci!!). Ça n’a pas toujours été facile pour moi de négocier les prix : « Mais chez toi il y a l’argent,  faut nous donner ça, cadeau!« . Mais je m’en suis sortie !

Actuellement Sam finit de vendre les dernières choses qui restent dans le camion et attend surtout un acheteur pour le véhicule. De mon côté, je finis de vendre les vêtements, sur les marchés le week-end et à la maison ou dans des boutiques d’amies la semaine.

 

Benoît, l’entrepreneur en écoconstruction sur qui j’avais écrit un article durant mon Etika Tour Bénin et Togo, a accepté de travailler avec nous sur la partie habitation de la ferme à partir de janvier. Nous sommes très contents !

Maintenant, nous avons hâte de pouvoir quitter Lomé pour commencer à travailler sur le terrain après tous ces mois de préparation !

On vous donne des nouvelles dès qu’on est au village !!!!

Ninon