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Florine présente son Etika Tour « Gestion de l’eau par les populations locales »

J’ai toujours considéré la protection de l’environnement comme fondamentale dans la mesure où l’Homme ne pourra à terme pas survivre dans un environnement détruit, c’est pourquoi j’ai suivi une formation d’Ingénieur-Juriste en Environnement. J’ai ensuite pris conscience que toute décision susceptible d’impacter l’environnement était conditionnée par les jeux d’acteurs, certains ayant plus de pouvoir que d’autres. Par exemple, les grands propriétaires fonciers ont plus de poids que les populations pauvres. J’ai ainsi poursuivi mes études avec deux Master 2 selon une approche géopolitique, tournée vers l’international.

 

La question de l’eau m’intéresse plus particulièrement car elle est au carrefour de nombreux enjeux donc de disciplines variées : écologie, santé, aspects sociaux, économie, géopolitique etc. Elle ne reste cependant généralement abordée que sous l’angle d’une seule discipline. Une vision transversale permettrait de mener des projets de manière plus pertinente et serait également plus intéressante d’un point de vue intellectuel. C’est la raison pour laquelle l’interdépendance entre la société et les écosystèmes m’intéresse tout particulièrement.

 

L’Asie du Sud-Est m’attire de par ses paysages façonnés par l’eau. J’ai notamment découvert dans les livres des images des villages flottants tels que sur le lac Inlé en Birmanie et sur le delta du Mékong, qui illustrent l’interaction entre l’Homme et l’eau. J’aimerais désormais voir ces paysages de mes propres yeux.

Lac Inlé

Village flottant sur le lac Inlé en Birmanie

Mon intérêt pour l’Asie du Sud-Est et pour la question de l’eau m’avait amenée à mener un travail de recherche concernant la prise en compte des impacts environnementaux et socio-économiques dans la gestion des barrages du bassin du Mékong, dans le cadre de la rédaction de mon mémoire de master 2. Même si ce travail a été très riche intellectuellement, m’impliquer afin que la gestion des barrages prenne davantage en compte leurs impacts négatifs ne correspondrait pas pleinement à mes aspirations profondes. En effet, cela induirait certainement un éloignement avec le terrain, et il me semble peu probable que je parvienne à influer sur des prises de décisions politiques d’une telle ampleur.

 

J’aimerais maintenant passer de l’intellectuel à l’action en m’impliquant dans des projets qui répondent aux besoins des populations locales, c’est pourquoi j’ai décidé de m’orienter vers la gestion de l’eau au niveau local. Je souhaiterais œuvrer dans les pays en développement car les problèmes liés à l’eau y sont bien plus importants que dans les pays développés.

 

Le principal problème qui y est rencontré est l’absence d’accès à l’eau et à l’assainissement. Il est au carrefour de nombreux enjeux. Il est tout d’abord essentiel que l’ensemble de la population puisse accéder à l’eau et à l’assainissement à un coût acceptable et participer aux prises de décisions y étant liés, sans qu’aucun ne soit exclu. Une eau potable est de plus fondamentale afin de limiter la propagation des maladies. Un accès aisé à l’eau favorise également la cohérence des échanges avec l’espace et le temps ainsi qu’entre les individus : une source d’eau plus proche permet une réduction du temps dédié à aller chercher l’eau, et induit donc plus de temps voué à la vie familiale et au partage entre voisins. De plus, la présence de points d’eau et de toilettes dans les écoles favorise l’accès à l’éducation. Il convient enfin que les ressources en eau soient préservées tant quantitativement que qualitativement.

 

L’accès à l’eau potable ne permet pas à lui seul de répondre à l’ensemble de ces enjeux. Assainir les eaux usées est également essentiel afin que l’eau restituée au milieu naturel ne soit pas polluée et ne constitue pas un risque sanitaire pour les populations. La mise en place de pratiques d’hygiène est de plus fondamentale pour limiter la propagation des maladies. Il convient de noter que, tandis que les infrastructures d’assainissement principalement mises en œuvre dans les pays développés sont des stations d’épuration, les solutions pertinentes dans les pays en développement sont très variables selon le contexte et le degré de pollution de l’eau à traiter. La solution de base est l’accès à des toilettes hygiéniques, dont sont privés 2,3 milliards de personnes dans le monde.

 

Si une eau de qualité exempte de polluants est à la fois bénéfique pour l’Homme et pour l’environnement, la quantité d’eau consommée par l’Homme impacte négativement les ressources en eau. Il s’agit de la part de l’eau prélevée par l’Homme n’étant pas restituée au milieu naturel après utilisation (par exemple l’eau nécessaire aux cultures agricoles). Afin de préserver les ressources en eau sans mettre en péril les conditions de vie des populations locales, il convient de redéfinir leurs besoins en eau pour les différents usages (hygiène, agriculture etc). Pour cela, le choix de pratiques promouvant une utilisation limitée de l’eau est à privilégier, tel que l’agroécologie qui permet de limiter voire d’éviter l’irrigation ou bien l’utilisation de toilettes sèches et non à eau.

 

Je souhaiterais m’impliquer en Asie du Sud-Est de par mon attrait pour cette région. L’accès à l’eau et à l’assainissement est loin d’y être généralisé même si les statistiques existant à ce sujet sont imprécises. Il me semble plus pertinent de m’impliquer en milieu rural car l’accès y est plus restreint qu’en milieu urbain ; et car le nombre limité d’habitants permet une plus grande proximité avec la population, qui induit une réponse plus adaptée aux besoins existants.

 

En conclusion, mon Etika Tour vise à rencontrer des organisations éthiques investies dans la gestion de l’eau par les populations locales. Selon une approche transversale, je m’intéresserais plus particulièrement aux points suivants :

 

  • la gestion communautaire de l’eau
  • l’accès à l’eau
  • la potabilisation de l’eau
  • l’accès à l’assainissement
  • la sensibilisation à l’hygiène
  • les économies d’eau

 

J’aimerais comprendre les besoins des populations à ces sujets et appréhender les enjeux techniques, sociaux et organisationnels à prendre en compte afin de gérer l’eau de manière optimale.

 

Florine

1Commentaire

  • BorisAubligine

    24.05.2016 at 13:32

    Go Florine !!

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